Une traçabilité toujours plus accrue pour l'AOP Morbier !

Suite à l’Assemblée Générale du Syndicat interprofessionnel du Morbier, qui s’est tenue le 8 avril 2021 à Censeau dans le Jura, les représentants des producteurs de lait, des fromagers et des affineurs ont pu échanger autour de quatre sujets importants : le marché dynamique de l’AOP Morbier en 2020, la lutte contre les copies du Morbier, le nouveau cahier des charges et enfin l’accompagnement des fromageries dans la maîtrise de la qualité sanitaire.

Vers un nouveau cahier des charges

Le Syndicat est en discussion étroite avec la Commission d’enquête de l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité). Le cahier des charges est en cours de révision pour renforcer la préservation de l’environnement, du modèle agricole familial, du bien-être animal et de l’hygiène dans les exploitations.

2020 - Des consommateurs fidèles et une filière solide

L’année 2020, marquée par la crise COVID, a très temporairement déstabilisé le marché du Morbier, qui a su vite rebondir. Grâce à l’engagement des fromageries, des metteurs en marché et la fidélité des consommateurs, les ventes sont reparties à la hausse dès la fin du printemps. L’année 2020 se termine avec une augmentation des ventes de 3% par rapport à l’année précédente.

L'AOP Morbier protégée par la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE)

Le Président, Joël ALPY, est revenu sur le dossier juridique et la lutte menée contre les fromages d’imitation. Pour rappel, en 2020, la Cour Européenne a confirmé que le Règlement interdit l’utilisation du nom protégé mais aussi la reproduction de la forme ou de l’apparence caractéristique d’une AOP lorsque celle-ci peut induire le consommateur en erreur. Cette décision renforce la protection de l’AOP Morbier et de son cahier des charges.

Arrivée de Claire Hacquin, Responsable sanitaire et études du Syndicat du Morbier

Depuis début janvier 2021, Claire Hacquin a rejoint l’équipe du Syndicat du Morbier. Sa mission principale : la traçabilité ! Ainsi, elle visite des fromageries, réalise des diagnostics sanitaires (vérification des fréquences d’analyses, gestion des résultats non-conformes, définition du lot, modalités de prélèvement, etc.). En parallèle, Claire suit des travaux de recherches qui visent à mieux connaître et maîtriser les facteurs de contamination. Elle participe aux groupes techniques nationaux du CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière).

« Après une première expérience dans le domaine de l’environnement auprès des agriculteurs de nos AOP, puis la gestion des contrôles pendant une année à l’URFAC (Union Régionale des Fromages d’Appellation Comtoise), je suis désormais fière de travailler pour la filière Morbier et d’accompagner ses acteurs et tous les enjeux d’une filière fromagère au lait cru ».

À la sortie de l’Assemblée Générale, Joël ALPY, Président du Syndicat, déclarait :

« Produire au lait cru fait partie de l’identité du Morbier. Nous en assumons les exigences, dans chacun de nos métiers, de la production du lait à la commercialisation des fromages. Nous souhaitons faire reconnaître notre AOP comme signe de qualité globale, avec un cahier des charges exigeant et des engagements en phase avec les attentes de la société. C’est notre ambition pour le Morbier, pour le bénéfice de notre territoire. La confiance des consommateurs le justifie ».